Wootz

Le même processus que l’acier au creuset expliqué plus haut, jusqu’au point de fusion. À ce moment, l’idée de wootz se précise et les voies se séparent.

L’acier en fusion n’est refroidi alors que lentement. De ce refroidissement lent résulte un ensemble de ségrégations et de précipitations au sein du lingot essentiellement sous forme de réseaux de dendrites visibles à l’œil nu. Un lingot ainsi obtenu n’est que le point de départ et on ne peut encore parler du wootz
Voir photo 1
Pour ce faire, le lingot subit ensuite des traitements thermiques adéquats et un grand cycle de martelage dans des plages de températures très restreintes. Le but de ces opérations est de transformer ces réseaux primaires de refroidissement lent en des réseaux secondaires plus complexes et recherchés. Tout l’art du wootziste est alors à bien mener son travail pour décomposer, détruire, diffuser ces réseaux de carbures afin de provoquer la création et la constitution secondaire d’un autre composant de l’acier dit cémentite.
Un de signes d’un wootz fait dans les règles de l’art est précisément la forme des motifs visibles de ces cémentites sur la lame.  Les motifs façonnés et géométriques de départ sur lingot s’étant métamorphosés alors en des bandes sinueuses plus ou moins longues indiquant justement le développement de cet acier si fascinant. On ne peut donc parler de Wootz tant que la transformation des carbures primaires sous forme de dendrites en de cémentites secondaires n’a pas eu lieu.
Voir photo 2
Le wootz inox est une hérésie. Il n’existait pas dans le passé et puis, les motifs visibles sur les lames ne sont pas de même composition chimique que ceux du wootz au carbone.  
Mais peu importe, l’acier inox est un acier moderne et les couteliers ont raison d’en demander.      

 

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